Chronique N°09 – 16/02/2013

« Chroniques de Bamako »
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N°09 – Samedi 16 février 2013
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Texte et photos d’ Amsatou Diallo, artiste photographe
(A.D. vit et travaille à Bamako)
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Les drapeaux français se vendent à Bamako comme des petits pains
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Karim DEMBELE, vendeur dans la rue à Bamako

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« Je suis vendeur dans la rue depuis 4 ans. Je vends beaucoup d’articles qui sont faciles à porter, ceux que les automobilistes utilisent dans leurs voitures. Maintenant les drapeaux, depuis l’arrivée des troupes Françaises au Mali. Le drapeau n’a pas de prix fixe, il varie entre 2000F et 4000F cfa (1) puisque les drapeaux ne sont pas de la même taille.
J’ai hâte que la guerre soit finie, je ne vends plus et tout est devenu cher. Malgré le fait que je reste plus longtemps que d’habitude. Avant la guerre, je pouvais vendre jusqu’à 40 000F cfa (2) dans la journée. Aujourd’hui c’est au moins deux fois moins. Sinon je ne suis plus inquiet pour la guerre mais plutôt pour l’économie du pays. »
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(1) environ 6 euros
(2) environ 60 euros

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Binton DIALLO, universitaire de 21 ans à Bamako

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« Je suis étudiante et je vis à Bamako avec ma famille. Au début on avait peur que les islamistes atteignent la capitale. Maintenant, pour nous la guerre est déjà finie et tout va bien. De toute façon, ce que je vis de la guerre, c’est ce que j’apprends par les médias et de bouches à oreilles. Je suis contente pour les habitants du Nord du Mali après leur libération. Les boites de nuit n’ont jamais fermé, heureusement, même avec l’état d’urgence. Seulement les mariages se font calmement. Et maintenant les cours continuent. »
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