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La résurrection rouge et blanche de Roméo et Juliette à Dakar
Les trois représentations se sont bien déroulées, malgré des incidents inattendus comme cette coupure d’électricité au Centre Culturel Blaise Senghor, où devant une salle comble (bravo Awa Diouf Camara!) impertubable. Le spectacle s’est déroulé durant les premières 20 minutes….à la bougie.
Nous étions brusquement retournés au temps de Molière, et nos héros shakespeariens se retrouvaient parfaitement dans la nuit de leur rêve.
Celui des lycéens bordelais et dakarois s’est terminé hier sur le quai de la « chaloupe » qui ramenait ces derniers chez eux, au cœur de Dakar. Paradoxe, ils laissaient sur l’île de Gorée leurs compagnons de scène.
Cette aventure, tant humaine qu’artistique fut une réussite. Elle est due à leur investissement et à leur talent naissant, mais également à un travail de résidence adroitement mené par Stella Irr et Matar Diouf, co-metteurs en scène du magnifique texte de Sony Labou Tansi. Elle est due aussi à tous les partenaires du projet, de la production cinématographique (le film de Grégory Hiétin sortira à l’Utopia en octobre) au Centre culturel Blaise Senghor de Dakar, ainsi qu’ à MC2a et aux accompagnateurs présents aux côtés des lycéens.
Bien accompagné également par les services culturels et éducatifs de l’ambassade de France de Dakar et notre DRAC Aquitaine, ainsi que par l’ACSE… ce projet apporte la confirmation que conviction et pugnacité ont raison de la morosité ambiante.
Ces qualités, nous les devons à Grégory Hiétin, qui a su nous convaincre il y a deux ans, du bien fondé de son initiative: réunir sur l’île aux esclaves de Gorée, autour de ce texte emblématique, des acteurs français et sénégalais représentatifs de la diversité culturelle
Le grand regret est de ne pas avoir trouvé les moyens financiers permettant aux lycéens dakarois de présenter le spectacle avec leurs compagnons bordelais au Festival des lycéens d’Aquitaine et à Bordeaux.
Espérons trouver les moyens de réaliser ce rêve à la rentrée prochaine.