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Des cartes… postales. Telle est la proposition de « POSTCARDS ». Un observatoire des itinérances et des migrations… réelles ou imaginaires…. réalisées durant trois mois à Bordeaux.

Est-ce parce que le désir de l’en-allée s’est profondément chevillé à l’âme et au corps – pas forcément sous le couvert du baroudeur, de l’aventurier, du globe-trotter ou du reporter en mission, mais tel le voyageur silencieux qui cherche simplement à rejoindre le monde ?

Il y a sans doute un peu de tout cela, et d’autres choses encore, pour expliquer la propension de Sonia Koutnouyan à réaliser des cartes postales à partir de témoignages récoltés  ici et là.

Issue d’une famille d’immigrée, la plupart de ses projets s’articulent autour d’une problématique du déplacement, qu’il s’agisse de mettre en œuvre des formes d’exploration d’un territoire ou de suivre le fil d’un itinéraire dont l’argument ou la raison relève de considérations diverses.

Avec POSTCARDS, elle est partie à la rencontre de ceux qui posent leurs valises, leur caravane ou sont en attente dans des espaces de transit. Elle s’est rendue auprès de ceux dont le « voyage », avant  d’être celui du corps, est surtout celui de l’esprit.

Aéroport de Mérignac, Gare de Bordeaux, l’association Fenêtre sur Rue, Centre social Bordeaux-Nord, l’aire de stationnement du Rusthe à Libourne, CEID ont été ses lieux d’investigation, de passage.

Le point de chute de sa récolte : MIGRATIONS CULTURELLES aquitaine afriques qui l’a accueillie durant 3 mois en 2009 dans le cadre de son Master2 « Pratique artistique et action sociale », afin de concrétiser ce travail de recherche, d’accumulation d’expériences, de mise en abyme de soi, de l’intime.

Ses cartes postales sont autant le résultat d’une démarche artistique que la matrice de celle-ci.  Sur chacune d’entre elles, une photo d’un visage ou d’une partie du corps, laissée à l’appréciation du témoignant, le tout, associé à son récit.

Un récit entendu ici comme une «histoire» : celle de son rapport au monde.